A l’occasion de la grand messe de la technologie, le salon Vivatech qui se tient le 16 et 17 mai à Paris, faisons un zoom sur ces sociétés qui se servent de la technologie et du digital pour améliorer notre expérience de la finance : les Fintech.
Avec 365 millions d'euros levés au cours de l'année 2018 (+15% par rapport à 2017) celles-ci n’ont jamais autant attiré les investisseurs qu’en 2018. Pourtant ces chiffres restent faibles en comparaison de ce qui se passe chez nos voisins européens...
Cependant comme dans d’autres secteurs, quelques opérations exceptionnelles cachent le reste de la forêt des entreprises qui vivotent entre subventions et fonds d’amorçage.
En clair et c’est le paradoxe des Fintech, il y a de plus en plus de levées de fonds mais pour des petits montants faibles au regard des enjeux, la conquête mondiale
Quatre Fintech françaises sont parvenues à lever plus de 20 millions d'euros au cours des douze derniers mois. C'est le cas de Ledger, spécialiste de la sécurisation des comptes de crypto-monnaies, qui a bouclé un tour de table de 61 millions d'euros. Viennent ensuite October, ex-Lendix, (32 millions d'euros), l'assurtech Alan (23 millions d'euros) et la néobanque dédiée aux entreprises Qonto (20 millions d'euros).
De beaux succès qui ont permis à ces entreprises de passer du statut de start up à scale up mais on est encore loin d’atteindre le graal : passer au statut de licorne, le nom donné aux entreprises en croissance dépassant le Milliard d’euros de valorisation.
En revanche ailleurs en Europe c’est l’effervescence sur les fintech : Si la neobanque allemande N26 a levé 300 millions de dollars, les valorisations flambent en Angleterre : Revolut 250 millions de $ l’an passé , OakNorth, spécialisée dans le crédit aux PME a annoncé une levée de 440 millions de dollars et la start up spécialisée dans le financement de la chaîne d’approvisionnement Greensill vient tout juste de clôturer un tour à… 800 millions de dollars ! Cette dernière est désormais la jeune pousse la mieux valorisée du Royaume, à 3,5 milliards de dollars.
S’il est encore timide l’engouement des investisseurs français est croissant. Les grandes entreprises du CAC 40 n’hésitent plus à sortir leurs chéquiers pour acquérir les pépites de la Fintech : Compte-Nickel absorbé par BNP Paribas, KissKissBankBank par La Banque Postale, Credit.fr par Tikehau Capital.
Reste à convaincre les usagers, les clients, bref monsieur et madame tout le monde : pour l’instant il n’y pas eu de miracle, notamment pour les acteurs digitaux de la gestion de patrimoine : Advize, Yomoni, Marie Quantier, Nalo, WeSave, Advize, Mieuxplacer ou encore Grisbee…ne sont pas encore adopté massivement.
Mais la course est loin d’être finie et de nouvelles solutions devraient apparaître correspondant aux nouveaux usages, notamment des millenials.
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